lundi 2 mai 2011

Jarabacoa #1

Mi-juillet 2008 :


Pourquoi ce #1 insolite dans le titre ?
Je vous le donne en 1000 : parce qu'il risque fortement d'y avoir un Jarabacoa #2. Fallait y penser...
Pour deux raisons : la première c'est qu'il faut vraiment qu'on y retourne avec mon cousin B-Tengs (qui nous rejoint le 28 juillet) et la seconde c'est que la préparation du voyage laissait vraiment à désirer on a vraiment pas été vernis.

Mais entrons donc dans le vif du sujet : Jarabacoa. Que se cache-t-il derrière ce nom évocateur qui sent bon l'exotisme et la joie de vivre ?
Jarabacoa est une charmante petite ville de 70.000 habitants située dans la Cordillera central de l'Ile, à 500 mètres au dessus du niveau de la mer. De nombreux dominicains fortunés possèdent une résidence secondaire dans cette sympathique petite bourgade où il fait bon vivre. On peut y pratiquer les sports d'eau-vive, le parapente, la randonnée, l'équitation, ou bien tout simplement se laisser aller dans un hamac à boire quelques Bohemia (l'une des bières typiques de la RepDom, celle que mon frère et moi préférons).
Mais bon, on était pas venus pour enfiler des perles non plus. L'objectif initial : canyoning, VTT, rafting. Haa, pour sur : on allait s'en payer une bonne tranche !!

Donc nous arrivons ce dimanche 20 juillet vers 16h à notre hôtel, que je trouve d'entrée de jeu bien sympathique, avec sa vue paradisiaque sur le fleuve Rio Jimenoa.


Certes, la clim' fuit et l'eau de la piscine est bien saumâtre, mais qu'importe : on fera avec !
A peine installés, on part en ville prendre l'apéro. Surprise : la ville grouille de motos, de quads monstrueux, et de voitures de Jackys tellement kitées qu'on se croirait au Paris Tuning Show. Certains caissons de basse sont tellement surpuissants qu'ils déclenchent les alarmes des voitures garées à proximité. Nous pourrions croire que nous avons atteint la Mecque du Jacky-tuning, une sorte de paradis où vont les âmes de tous les Jackys morts au combat, mais il n'en est rien. Ici le tuning est un raffinement réservé à une élite fortunée. C'est un signe de bon goût, une marque de distinction et de mignardise qui permet aux jeunes tigres de montrer leur appartenance à la haute société. Plus la voiture est grosse, plus elle est bariolée, plus elle clignote et -surtout- plus elle fait de bruit, plus vous êtes la star de la ville.
Devant moi, un Hell's Angel local tape un burn apocalyptique avant de démarrer en trombe. Partout les moteurs hurlent et nous esquintent les tympans.
Ici le dimanche soir, les gens sortent autant que le week end, ce qui explique la présence de tous ces djeunz motorisés, qui viennent des coins chics de Santiago et de la Vega, les deux grandes villes du centre du pays.
On ne se laisse pas abattre et on se prend une Bohemia Jumbo pour deux. Wedge, un gros Haïtien sympa qui ressemble un peu à Tim Duncan vient nous parler. Je lui paie une bière,
puis une autre. Après ça, on part manger un morceau dans un resto pas mal du tout. On se met une grosse ventrée. Pain à l'ail, salade de poulet, mérou à la plancha --> les dents du fond baignent... C'est alors que nous tombe dessus le traditionnel coup de barre d'après repas.
On rentre donc à l'hôtel et on se couche avec les poules.

Le lendemain matin, réveil à 7h30. Je rushe à l'ouverture du ptit dèj' tel un allemand en short affamé dans un all-inclusive. Je me retrouve en tête à tête avec un vieil américain qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Harry tête de Brique.
Il porte une salopette rayée aux couleurs de la bannière étoilée ainsi qu'un T-shirt "United we stand". Une vraie vision de cauchemar !
Après un bon ptit dèj, on se dirige vers la Hyundai Santa Fe V6 de Curo pour aller réserver nos activités sportives au Rancho Baiguate, à 15 minutes de notre hôtel. Curo met le contact et... La voiture ne démarre pas. Pas la première fois que ce tas de boue fait des siennes, parait-il. Curo ouvre le capot, bidouille une manip en inversant deux fusibles et... Miracle, la caisse démarre.
Nous arrivons au Rancho Baiguate et nous tentons de réserver une session de canyoning. Pas possible, fallait réserver d'avance. Qu'à cela ne tienne, nous nous contenterons du VTT l'après midi et du rafting le lendemain matin.
Après avoir effectué nos réservations, nous mettons le cap sur le Salto Jimenoa, des chutes d'eau splendides accessibles après une ascension d'une demi-heure dans la forêt.
20 minutes plus tard, nous voila arrivés. On est au pied des falaises, dans une forêt luxuriante, le soleil brille... Que du bonheur ! Nous franchissons quelques ponts suspendus et nous arrivons à une première chute d'eau.



Curo, qui est déjà venu, me dit qu'ils ont fermé l'entrée de l'itinéraire par la forêt. Arghh !

Une barrière bien malvenue...

Mais dans la famille, il en faut plus pour nous arrêter :


Une fois passé cet obstacle de pacotille, nous poursuivons notre chemin en direction du sommet. L'ascension est un peu ardue mais on passe.

Qui a dit que c'était une promenade de santé ?

On se croirait dans Indiana Jones. On monte... On monte... On passe à coté d'un ravin, et finalement... La récompense.





Pas âme qui vive... Le pied !





Après un bon bain sous la chute d'eau, on se sèche tranquillou.
Deux touristes américaines arrivent. On leur laisse la place et on repart par là où on est venus. On croise trois gardes forestiers qui nous disent qu'il est interdit d'être là.

Autant pour la discrétion...
On se perd, on cherche notre chemin, quand soudain... Un cri féminin en provenance de la chute d'eau nous alerte. Mais qu'est ce donc ?
Moins de deux minutes plus tard, on voit un dominicain qui vient à notre rencontre en courant, un couteau à la main (!). Il est louche ce gars. Il s'approche de Curo. Je me tiens prêt à lui placer un chassé dans la mâchoire en cas de geste déplacé. Il a l'air bigrement pressé. Il nous baragouine un truc à propos d'une blague qu'il a fait à des touristes, puis reprend son chemin au pas de course. 30 secondes plus tard, on croise l'un des gardes qu'on avait vus quelques minutes plus tôt. Il est essoufflé. Il nous demande si on a pas vu passer un type qui courait. Hum... Si : il est parti par là... Le garde se précipite aux trousses du type au couteau.
Deux minutes plus tard, on recroise les deux autres gardes en compagnie des touristes américaines. Elles ont l'air un tantinet choquées...
Je discute un peu avec elles. Apparemment le type au couteau a braqué l'une d'entre elles. Des choses qui arrivent dans le pays. Suffit de le savoir...
La suite ne dit pas si les gardes ont rattrapé le jeune malfrat mais c'est assez peu probable.

Nous quittons le Salto Jimenoa et rentrons en ville pour avaler un bon déjeuner à base de poulet grillé. Slurp !

Puis, on rentre à l'hôtel et après une bonne sieste de récup', on se rend au rancho pour le VTT. Pas de bol : ils avaient compris qu'on avait réservé pour le lendemain. 2ème activité qui tombe à l'eau... Dépités, on se retranche à l'hôtel et on décide de se faire un petit jogging de 8 bornes sous le cagnard. Sur la route, on se fait siffler par des jeunes filles locales ("ven aqui, mi amor !"). Mais bon, on est pas sortis pour draguer alors on continue notre route. On passe devant un animal étrange, sorte de croisement entre un chien et un Gremlin.

Curieuse bête...

Puis, on finit par rentrer. Le soir, resto et coucher avec les poules (bis).
Lendemain matin, petit dèj, check out, puis direction la voiture. Curo met le contact et...

La bouse-mobile fait encore des siennes...

Vous l'aurez compris, cette fois, le bousin refuse de démarrer. Le personnel de l'hôtel, très sympa, et notamment un garde dénommé Ramon qui ressemble un peu à Henry Salvador nous aide à démarrer, mais quand le tas de boue se décide enfin à repartir, il est trop tard pour le rafting. Décidément, notre excursion est placée sous le signe du grand chat noir...

Nous repartons donc vers Santo Domingo, quelque peu dépités mais chauds comme des marmites pour revenir quand on aura fait quelques réparations sur la voiture...

Du coup pour se consoler, on part dîner dans notre comedor préféré, sur le Malecon (le grand boulevard qui borde le bord de mer de Santo Domingo), chez le "Chef" (nous l'appelons ainsi car il ressemble au "Chef" de South Park).

Le meilleur rapport qualité/prix des caraïbes !

On y déguste une immense plâtrée de succulent porc grillé agrémenté de Bohemia bien fraîche. Ca remonte le moral...

UPDATE : le lendemain, j'ai la turista...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Lol,

Jean claude Dus en rep dom !!!

la conclusion qui s'impose: reste dans ta filliere de hartz ... le tourisme sexuelle !!

sympa sinon le petit passage du JC van hamme du pauvre, je cite :''Il s'approche de Curo. Je me tiens prêt à lui placer un chassé dans la mâchoire en cas de geste déplacé.''
patheti lol

Renete

Unknown a dit…

Je passe sur le fond, digne d'une blague de Popeck un lendemain de cuite, mais sur la forme merci de faire un minimum attention à l'orthographe des commentaires. On est pas sur le skyblog de Jean-Kevin...

Anonyme a dit…

La bouse-mobile, ce n'est pas une clio triso ?
bon voyage, jeune zo !

Anonyme a dit…

" Sur la route, on se fait siffler par des jeunes filles locales ("ven aqui, mi amor !"). Mais bon, on est pas sortis pour draguer " : tu dragues les ioutes, toi ?